3. INVENTAIRE DU PATRIMOINE PAYSAGER DE GREZ-DOICEAU
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Notre analyse des paysages communaux actuels s’appuie largement sur deux travaux récents réalisés l’un en 1991 par les « Amis du Parc de la Dyle » (APD) et l’autre en 1995 par l’association « Action et Défense de l’Environnement de la vallée de la Senne et de ses Affluents » (ADESA).
L’objectif des APD visait à déterminer l’évolution des paysages à Grez-Doiceau en fonction du Plan de secteur; celui de l’ADESA était de faire l’inventaire des zones d’intérêt paysager du Brabant wallon et donc notamment de Grez-Doiceau, en vue de la prochaine révision du Plan de secteur.
Les méthodologies appliquées par les deux associations différaient quelque peu. Les résultats peuvent apparaître très divergents (cfr. cartes n°9 et n° 10), mais ils doivent être considérés comme complémentaires.
Nous avons voulu synthétiser les résultats de ces deux études. La carte des unités paysagères reprend les points de vue répertoriés par les deux associations, de même que ceux qui s’y ajoutèrent lors du présent inventaire.
Cet inventaire pourrait être poursuivi, tant il est vrai que le moment de l’année où se place l’observation d’un paysage va influencer l’impression qu’il laissera : un point de vue remarquable en hiver peut être bouché par les feuillages à l’avant-plan en été; de même, des éléments inesthétiques, masqués par un écran vert à la belle saison, peuvent apparaître crûment après la chute des feuilles et compromettre la qualité du paysage. Par ailleurs, dans les zones cultivées, la mosaïque des différentes cultures peut rendre plus harmonieux un paysage morne après les récoltes et certaines cultures, comme celle du maïs, peuvent constituer des écrans qui, à l’instar de la végétation naturelle, peuvent masquer une vue. Idéalement, l’analyse d’un paysage doit donc s’étendre sur plusieurs saisons consécutives.
Soulignons que la grande majorité des observations réalisées dans le cadre de cet inventaire ont eu lieu au printemps et en été.
La valeur d’un paysage dépend de plusieurs critères auxquels chacun accorde une importance parfois fort différente en fonction de sa sensibilité propre. C’est pourquoi nous avons préféré reprendre sans exception tous les points de vue qui ont été considérés comme remarquables (soit un total de 83) sans appliquer une analyse plus objective qui aurait peut-être abouti à en écarter l’un ou l’autre.
D’autre part, il faut aussi souligner que la consigne donnée à celles et ceux qui ont participé aux relevés de terrain dans le cadre du présent inventaire était de s’attacher particulièrement aux paysages remarquables en fonction des éléments naturels qu’ils contiennent. Ce n’était pas le cas des inventaires réalisés par l’ADESA et les APD.
Enfin, si les APD ont utilisé une grille d’évaluation très précise pour objectiver au mieux l’appréciation des paysages et si tout le relevé réalisé par l’ADESA a été effectué par les mêmes quelques personnes, les fiches rentrées dans le cadre de cet inventaire-ci témoignerontsans doute des différentes sensibilités des nombreuses personnes qui se sont partagé le territoire communal.
Nous pouvons donc dire, sur base de ces remarques, que les trois relevés réalisés se complètent et permettent d’avoir une vision large de l’éventail de points de vue et de lignes de vue remarquables de la commune de Grez-Doiceau.
Différents critères interviennent lorsqu’il s’agit s’apprécier un paysage et chacun de ces critères peut être pondéré pour donner finalement une formule qui permettra de calculer la valeur accordée à un paysage.
Comme nous l’avons dit, ce travail a déjà été fait en partie et nous renvoyons le lecteur intéressé par les aspects méthodologiques aux travaux déjà mentionnés pour nous limiter à l’énumération des différents critères :
Pour qu’un paysage existe, il faut bien sûr que le champ de vision s’étende sur une longueur minimum.
Plus le nombre d’éléments différents ou d’ensembles d’éléments différents sera élevé, plus le paysage sera apprécié : la succession de bois, de cultures, d’éléments architecturaux (fermes, églises, hameaux,...), la présence d’un cours d’eau ou d’un plan d’eau, de haies, de bosquets, de chemins,... rompent la monotonie qui nuit à l’appréciation d’un paysage.
Cependant, il ne faut pas nécessairement une grande variété d’éléments pour animer un paysage : un seul peut parfois y parvenir, alors qu’une trop grande diversité risque, elle, d’amoindrir l’impact, surtout si ces éléments sont perçus comme hétérogènes par rapport à la nature du paysage.
C’est le relief qui est pris ici en considération, de même que les éléments verticaux (arbres, clochers,...). Un paysage plat ou imperceptiblement ondulé laissera une impression moindre qu’un autre plus vallonné ou dans lequel le regard peut se focaliser sur un arbre, une tour, un clocher,...
C’est l’agencement du relief ou des différentes masses en présence (bois, hameaux,...) qui va permettre de structurer le paysage en une série de plans : l’avant-plan, qui s’étend sur quelques dizaines de mètres; le plan moyen, qui constitue l’essentiel du paysage et s’étend jusqu’à environ 1000 mètres, distance à laquelle il devient difficile de percevoir les éléments distinctement. C’est à partir de cette distance que s’étend l’arrière-plan qui va constituer l’« encadrement » du paysage.
La présence des trois plans successifs et la mise en valeur du plan moyen par les deux autres constituent autant d’éléments qui amélioreront la qualité d’un paysage.
L’impression générale que laisse un paysage va dépendre des relations qui vont unir les différents éléments qui le composent : plans, profondeur, variété,... Si une structure, un rythme apparaît dans la composition visuelle, le paysage sera d’autant plus apprécié.
Le fait qu’un type de paysage n’apparaisse que rarement dans une région en augmente l’intérêt. La rareté n’augmente pas objectivement la valeur de ce paysage, mais elle doit être prise en considération dans l’optique d’une démarche de protection et d’aménagement actif du patrimoine paysager.
3.2. Caractéristiques paysagères
Le relevé des lieux-dits prouve la qualité remarquable et l’aspect vallonné des paysages de Grez-Doiceau : Beaumont, Beausart, Val d’Or, Val Vert, Paradis, Florival, La Motte, Les Monts, Bayarmont, Butte de Biez,...
Cette richesse paysagère apparaît aussi à l’analyse du Plan de secteur de Wavre - Jodoigne - Perwez. La classification en zone d’intérêt paysager (ZIP) lors de l’élaboration du Plan de secteur a tenu compte des éléments suivants :
1. seules les zones à caractère rural (zones agricoles, forestières et d’espaces verts) peuvent être couvertes par la notion d’intérêt paysager;
2. seules les zones rurales d’une superficie suffisante sont considérées;
3. les limites des sites ont été concrétisées par des limites tangibles telles des voies de communication.
En tenant compte de ces différents éléments, on peut dire que la quasi totalité des zones qui pouvaient être considérées comme ZIP dans la commune de Grez-Doiceau l’ont effectivement été et furent inscrites comme telles au Plan de secteur :
- tous les bois repris en zones forestières ou en zones de parcs, exception faite du domaine de la Fresnaye à Guertechin et de quelques bosquets situées sur les plateaux;
- toutes les terres classées en zones agricoles, sauf la frange du plateau hesbignon au nord-est (vers Hamme-Mille), au sud-est (vers Longueville), ainsi que quelques terres à Doiceau.
Comparée aux autres communes couvertes par le Plan de secteur, l’étendue des ZIP sur Grez-Doiceau est exceptionnelle.
Grez-Doiceau offre une grande variété de paysages, qui liée à un relief assez rythmé et à l’intégration globale du bâti, constitue un patrimoine qu’il faut veiller à préserver. On y relève quatre catégories d’espaces, selon la topographie des lieux :
· plateau
· vallée élargie
· amorce de vallon
· flanc de vallée
Le bâti s’intègre la plupart du temps harmonieusement. Ainsi, les zones bâties ou à bâtir de Bossut, Gottechain, Nethen, Cocrou et Sart figurent au Plan de secteur comme zones d’habitat à caractère rural. Les restrictions liées à cette classification visent à préserver le caractère rural des zones bâties : une manière d’en souligner la qualité actuelle. D’autres hameaux se sont développés sur les versants boisés et les habitations s’y sont fondues souvent de façon discrète (Butte de Biez, Val d’Or et Val Vert,...)
3.2.2. Présentation de la carte des unités paysagères (sur support transparent)
Les informations qui figurent sur la carte au 1/10.000e ont été, dans ce rapport, reprises sur une série de cartes au 1/50.000e. Les points de vue n’ont pas pu être repris sur ces dernières cartes : l’échelle est trop petite pour que la localisation des points de vue puissent être suffisamment précise. A l’inverse, nous avons repris, au 1/50.000e, une carte des ZIP des APD, qui, pour des raisons de lisibilité, ne figurent pas sur la carte au 1/10.000e.
La carte au 1/10.000e, dont la légende figure à la page suivante, fait apparaître les lignes de crêtes principales et secondaires (voirégalementcarten°6 ci après). Sur cette base, 5 unités paysagères ont été identifiées : elles figurent également sur la carte n°7 ci-après) Les différents points et lignes de vue remarquables ont été reportés, numérotés en fonction de l’unité dans laquelle ils se situent (le premier chiffre) et d’aval en amont (le second chiffre). Pour des raisons de lisibilité, nous n’avons fait apparaître que les Zones d’Intérêt Paysager (ZIP) du Plan de secteur actuel (repris sur la carte n°8 ci-après) et celles de l’ADESA (carte n°10 ci-après). Nous avons ainsi voulu mettre en évidence les modifications suggérées par l’étude de l’ADESA, spécifiquement réalisée en vue de la prochaine révision du Plan de secteur.
Nous attirons néanmoins l’attention des lecteurs sur l’existence de divergences parfois marquées entre les propositions de l’ADESA et les résultats de l’étude des APD (cfr. cartes n°9 et n°10 ci-après). Les tableaux des points et lignes de vue (cfr. infra) font également apparaître ces divergences.
Une analyse globale de la carte nous révèle la qualité exceptionnelle des paysages gréziens. Au Plan de secteur, c’est une large part du territoire communal qui a été placée en zone d’intérêt paysager (ZIP). Il faut noter que sur la carte au 1/10.000e, nous avons ajouté aux ZIP, les zones d’habitat rural. Cette affectation doit en effet viser à assurer l’intégration paysagère du bâti dans lequel les constructions agricoles, et plus particulièrement les fermes traditionnelles, doivent être mises en valeur. Il s’agit des villages de Nethen, de Bossut, de Gottechain, de Cocrou et de Sart.
Dans le même esprit, nous avons repris en ZIP les zones classées du Plan de secteur qui, si elles n’avaient pas bénéficié d’un classement, auraient, selon nous, été insérées dans une ZIP.
Dès lors, hormis les zones bâties de Grez-Doiceau, d’Archennes, de Biez et Hèze, de Gastuche et de Pécrot, qui, elles, figurent en zones d’habitat au Plan de secteur, seules les zones industrielles (Gastuche et Florival), et une petite portion du plateau agricole au nord-est et au sud-est, ne sont pas reprises en ZIP, de même que les parcs résidentiels du Bercuit, du Val d’Or et du Val Vert.
Les ZIP du Plan de secteur ont été largement inspirées du survey national réalisé dans les années ‘60. L’ADESA a largement réduit l’étendue des ZIP par rapport à la situation qui apparaissait sur le Plan de secteur. Cette différence est liée d’une part à l’extension du bâti et les modifications liées à l’évolution des pratiques agricoles depuis plus de trente années, mais aussi - et surtout - à une définition de l’intérêt paysager plus restrictif : pour l’ADESA, la notion de paysage implique une étendue de vue qui exclut de reprendre en ZIP les zones forestières par exemple, car pour les auteurs, les lisières constituent des limites au champ de vision.
C’est pourquoi de nombreuses zones boisées n’ont pas été reprises parmi les ZIP dans l’étude ADESA. D’après les auteurs de cette étude, l’intérêt de ces zones n’est pas d’ordre paysager, mais plutôt biologique, et c’est à ce titre-là qu’il convient de les protéger.
Les APD, grâce à une méthodologie rigoureuse, ont coté les différents paysages, notamment en fonction de leur orientation. Ainsi, les paysages à orientation sud vers nord ont une cotation moyenne de 18,8.
Les paysages à orientation nord vers sud ont une cotation moyenne de 16,2.
Les vallées du Train, du Pisselet et du Piétrebais ont des moyennes fort semblables et élevées : respectivement 19, 20 et 20.
Par contre, le plateau de la Malaise est sanctionné d’une cote de 10.
Le paysage qui bénéficie de la meilleure cote obtient 28 (PV 5.2 sur notre carte au 1/10.000e) et de la moins bonne, 9 (PV 3.38)
Légende de la carte des unités paysagères et des points de vue de Grez-Doiceau
sur transparent - échelle 1/10.000e
5. carte des lignes de crêtes
6. carte des unités paysagères
3.2.3. Description des unités paysagères de Grez-Doiceau
La détermination des différentes unités paysagères s’appuie bien sûr sur la topographie du territoire communal. Les limites des unités correspondent donc aux principales lignes de crêtes. Ainsi, chaque unité correspond à une vallée ou un vallon parfois subdivisé en sous-unités lorsque l’étendue d’une unité particulière rend sa description trop malaisée.
C’est ainsi que nous avons répertorié 5 unités paysagères principales sur le territoire de Grez-Doiceau :
3. La vallée du Train en première catégorie (après l’affluence du Piétrebais) et la vallée du Piétrebais
4. La vallée du Train dans sa section en deuxième catégorie (avant l’affluence du Train)
Cette unité est orientée sud/nord. Elle couvre la large plaine alluviale de la Dyle, ainsi que les versants boisés de Gastuche, de Pécrot, de Laurensart et de la partie flamande de la vallée. Cette vallée humide abrite de nombreux plans d’eau étendus, des zones marécageuses et des peupleraies qui s’accommodent bien des sols humides. Les prés y sont plus nombreux que les champs.
La vallée s’ouvre successivement sur l’affluence du Pisselet, sur celui du Train et enfin sur celui de la Nethen.
Le Pisselet vient se jeter dans la Dyle à Gastuche. Le village, étendu le long de la route provinciale constitue la limite entre l’unité paysagère constitué par la vallée de la Dyle et celle constituée par la vallée du Pisselet.
Le Train, lui, se jette dans la Dyle à l’extrémité ouest du hameau d’Archennes, au delà de la voie ferrée. C’est cette dernière, surélevée par rapport au relief de l’endroit qui va constituer la limite entre l’unité de la vallée de la Dyle et celle de la vallée du Train.
Le troisième affluent, la Nethen, se jette dans la Dyle à l’extrémité nord-ouest de la commune, après avoir traversé le hameau de Nethen et la voie ferrée. Ici encore, c’est celle-ci qui va séparer, par la petite crête qu’elle constitue, les deux unités paysagères.
L’orientation de cette large vallée, qui présente un contraste très harmonieux entre le versant boisé et la plaine alluviale, constituée de prairies et de champs entrecoupés de bosquets, alliée à son caractère humide, en fait un couloir extrêmement important pour la nidification de certaines espèces d’oiseaux menacés mais aussi un couloir de migration très fréquenté.
Les points de vue (PV) sont relativement rares (9 sur les 83 répertoriés pour l’ensemble du territoire communal), les profondeurs de champ en fond de la vallée étant très fréquemment brisés par des alignements d’arbres ou des peupleraies.
Les PV qui sont repris au sud de l’unité ne concernent Grez-Doiceau que dans la mesure où le fond des paysages est constitué par les bois de Laurensart (points 1.1 et 1.2). Signalons néanmoins que, même si le chemin qui mène au château de Laurensart depuis Noire Épine à Basse Wavre ne figure pas parmi les points de vue remarquables, il offre de très belles vues. L’ADESA inclut d’ailleurs toute cette zone dans la ZIP de cette partie de la vallée.
Par contre, l’ADESA n’a pas retenu comme ZIP le reste du fond de la vallée à l’ouest de la voie ferrée. Les longueurs de vue sont pour elle trop courtes suite à la présence de nombreuses peupleraies.
Les APD ne mentionnent aucun point de vue pour l’ensemble de cette zone dans leur étude et dès lors celle-ci ne fait pas apparaître de ZIP dans la vallée de la Dyle.
Cette unité est orientée sud-est/nord-ouest. Elle est axée sur la Nethen et s’étend jusqu’au versants boisés, assez abrupts, de la forêt de Meerdael au nord, au plateau de la Malaise au sud-ouest et au plateau de Bossut-Gottechain au sud-est. Elle offre sur la partie du plateau les vues les plus étendues qui, si elles ne présentent pas une diversité et un rythme remarquable, donnent une impression d’immensité. Plusieurs points de vue s’étendent ainsi sur 360° : PV 2.2 et 2.4. La répartition entre les étendue cultivées, les prairies et les masses boisées crée souvent une harmonie attachante.
Le village de Nethen s’est développé de long du cours d’eau qui lui a donné son nom. Sa structure est donc allongée et s’étend quelque peu là où la plaine alluviale le permet.
Dans le village même, la profondeur de champ est limitée. Il n’y a pas de point de vue qui s’en dégage. Seuls quelques uns (2.7, 2.15 et 2.16) incluent une partie du village dans le champ de vision. Les autres PV sont dirigés vers le plateau agricole. L’unité compte 17 PV auxquels il faut en ajouter 2, situés en dehors du territoire communal mais dont la vue s’étend en partie sur lui (PV 2.1 et 2.3).
Au Plan de secteur, la partie ouest de cette unité, sur laquelle se trouvent les fermes de Petit Royal et de Grand Royal, ainsi que leurs alentours, n’était pas considérée comme ZIP. L’ADESA a proposé à juste titre d’étendre la ZIP du Plan de secteur dans cette direction, dans les limites de la sous-unité paysagère correspondant à la vallée du ri Saint-Martin. Cette volonté apparaît également dans le chef des auteurs de l’étude APD. Ces derniers considèrent en plus que les PV qui s’offrent depuis la chaussée de Namur en direction de Gottechain justifieraient de classer en ZIP une partie de la sous-unité du Fond aux Loups.
Les APD étendent également la ZIP sur une partie du village de Nethen depuis le PV de l’ancienne sablière (2.15) et celui de la rue de Pécrot (2.16), alors que l’ADESA exclut tout le village de Nethen de la ZIP, malgré le fait que les auteurs de cette étude souligne la nécessité de préserver le point de vue qui surplombe l’ancienne sablière en proposant même d’inscrire à cet endroit une zone non aedificandi, puisqu’il se situe à l’intérieur de la zone d’habitat au Plan de secteur.
Le PV qui s’offre depuis la lisière de la forêt de Meerdael vers la ferme de la Trace justifierait lui aussi de classer ce site en ZIP, même s’il n’est pas très étendu. Par contre, les deux points de vue de la rue de Beaumont sont vraiment trop limités pour impliquer une telle considération.
Unité paysagère n° 3 : la vallée du Train en première catégorie (après l’affluence du Piétrebais) et la vallée du Piétrebais
La vallée du Train après l’affluence du Piétrebais est orientée sud-est/nord ouest.
Cette unité couvre une grande partie de l’est de la commune et tout le centre. Au Plan de secteur, quasiment toute cette unité a été considérée comme ZIP, à l’exclusion des zones bâties de Grez-Doiceau, d’Archennes et de Biez et de la zone agricole située au nord de Gottechain. En ce qui concerne cette dernière, l’ADESA suggère d’étendre la ZIP jusqu’à la ligne de crête qui marque la limite de cette unité d’avec celle de la vallée de la Nethen. Les auteurs de cette étude considèrent également que la ZIP sur Biez devrait englober une partie du village, harmonieusement intégré au paysage.
Les hameaux de Long Tienne et de Sart présentent la même qualité et tout le vallon du Piétrebais, dans lequel s’inscrivent ces hameaux, est bien rythmé, orné de bois sur les versants et égayé grâce à un décor végétal varié. Cette partie de l’unité concentre quelques très belles vue (3.5 à 3.8)
Sur le plateau, les deux villages de Bossut et de Gottechain apparaissent souvent dans le champ de vision depuis de très nombreux points de vue.
Cette unité est la plus étendue de la commune et elle rassemble près de la moitié des points de vue communaux : 38 sur 83. Il faut en ajouter un qui est situé en dehors des limite communales mais qui dont le champ de vision s’étend en partie sur le territoire communal (PV 3.1)
Unité paysagère n° 4 : la vallée du Train dans sa section en deuxième catégorie (avant l’affluence du Piétrebais)
Cette unité est orientée sud/nord. Elle est constituée d’une partie de la vallée du Piétrebais plus étroite que dans l’unité précédente. Elle s’étend également vers l’est, de part et d’autre du ri d’Hèze dont le vallon constitue une sous unité marquée par les fortes pentes boisées qui montent au nord vers Biez et Hèze De l’autre côté, à l’ouest, le lotissement du Bercuit a profondément altéré la qualité du paysage. Au centre, à Môrsain, un hangar nouvellement érigé dénote par son immense volume et sa mauvaise intégration. Des plantations ont été récemment effectuées le long du bâtiment qui permettront d’atténuer quelque peu son effet néfaste sur l’intérêt d’une grande zone.
Le développement de l’habitat résidentiel et les constructions para-agricoles ont contribué fortement à altérer le paysage au sein de cette unité. L’ADESA n’y place d’ailleurs pas de ZIP, alors que celle du Plan de secteur en couvrait la plus grande partie.
Cette unité possède une étendue beaucoup plus limitée que les unités précédentes. Elle compte 8 points de vue, dont 2 à la limite du territoire de Grez-Doiceau (PV 4.1 et 4.6). Trois autres points de vue sont situés sur Chaumont-Gistoux mais ils donnent en partie sur l’unité n°4 en territoire grézien : PV 4.3, 4.4 et 4.5.
Cette unité est orientée sud/nord. Elle comprend le village de Doiceau qui s’étend en ruban sur la rive droite du cours d’eau, coincé entre celui-ci et les pentes boisées du Bercuit. De l’autre côté s’étendent de vastes étendues agricoles, parsemées de quelques bosquets, jusqu’à la RN 25 dont le tracé correspond quasiment à la limite ouest de l’unité et dont le prolongement récent a profondément marqué l’extrémité nord.
L’ADESA ne considère plus qu’une ZIP puisse s’inscrire dans cette unité, alors que le Plan de secteur reprenait comme telle une bonne partie du bois du Bercuit et que les APD estiment que les étendues qui peuvent être aperçues depuis la RN25 justifieraient de considérer comme ZIP une large part des étendues agricoles de Doiceau et des versants boisés du Bercuit. La vue qui s’étend vers Doiceau depuis la RN 25 (PV 5.2) est d’ailleurs le point de vue ayant obtenu la meilleure cote parmi les 28 sites analysés. Il est malheureusement difficile de profiter de ces points de vue depuis la RN25 consacré à un trafic grande vitesse. La réalisation de la RN25 a coupé les chemins qui joignaient Doiceau à Gastuche et à la Bruyère Saint Job (Wavre).
Seuls 3 points de vue figurent dans cette unité sur le territoire communal. Deux autres (PV 5.1 et 5.2) portent jusque Grez-Doiceau à partir de la commune de Chaumont-Gistoux.
3.2.4. Les points des vue et lignes de vue remarquables de Grez-Doiceau
Les tableaux des pages suivantes reprennent, unité par unité, les points de vue et lignes de vue répertoriés dans le cadre de cet inventaire, de l’étude de l’ADESA et celle des APD. Les initiales PV ci-dessous correspondent indistinctement à un point de vue ou à une ligne de vue.
Pour chaque PV, les tableaux indiquent :
1ère colonne : la numération figurant sur la carte (premier chiffre : l’unité paysagère dans laquelle se situe le PV; second chiffre : sa localisation au sein de l’unité. Le chiffre le plus bas correspond à l’emplacement le plus en amont dans l’unité, le plus élevé à l’emplacement le plus en aval).
Nous avons également voulu mettre en évidence les PV situés en zones d’habitat ou d’extension d’habitat. En effet, ceux-ci risquent plus que les autres de disparaître, puisque l’implantation d’une habitation est légalement possible à ces endroits. Les numérotations de ces PV sont imprimés en caractères gras.
Dans le même esprit, nous avons considéré utile d’étendre les ZIP aux zones classées qui, au Plan de secteur, pour des raisons de lisibilité, ne sont pas reprises dans les ZIP. Nous avons estimé que ces zones, si elles n’avait pas bénéficié d’un classement auraient été reprises dans les ZIP.
Par ailleurs, nous avons voulu reprendre dans cet inventaire certains PV qui ne sont pas situés sur le territoire communal mais qui dont la vue s’y étend. Les références de ces PV sont placées entre parenthèses.
2ème colonne (inventaire PCDN) :
le chiffre qui figure éventuellement dans cette colonne correspond au numéro de la fiche réalisée dans le cadre de cet inventaire. Ces fiches sont classées par ordre croissant dans le classeur « Monde rural et paysages »
les références reprises dans cette colonne renvoient au rapport de l’ADESA (trois premiers chiffres : carte IGN au 1/10.000e; quatrième chiffre et lettre suivante : unité paysagère concernée -telle que répertoriées par l’ADESA-; dernier chiffre : référence à une indication spécifique concernant ce PV dans le rapport ADESA)
4ème colonne : toujours en référence à l’inventaire ADESA : LVR = ligne de vue remarquable; PVR = point de vue remarquable; LV = ligne de vue; PV = point de vue.
les chiffres repris dans cette colonne renvoient, les premiers à la numérotation des PV qui figurent dans l’étude des APD et les seconds à la cote qui ont été attribués à ces PV (min = 9; max = 28)
6ème colonne (ZIP Plan de secteur) :
une grande croix (X) dans cette colonne indique que le PV est situé dans une ZIP du Plan de secteur actuel; une petite croix (x) indique que le PV n’est pas situé en ZIP au Plan de secteur, mais que la vue qu’il permet de découvrir s’étend à peu de distance sur une ZIP. Si la vue ne s’étend qu’en partie sur une ZIP, la direction dans laquelle se situe cette ZIP est indiquée.
Remarque : par ZIP, il faut ici entendre non seulement les Zones d’intérêt paysager en tant que tels mais aussi les zones d’habitat à caractère rural. Nous avons voulu ainsi tenir compte du fait que la classification en zone d’habitat à caractère rural correspond à une intégration paysagère de l’habitat existant.
idem 6ème colonne mais en référence aux ZIP de l’ADESA
idem 6ème colonne mais en référence aux ZIP des APD
9ème colonne (Localisation) :
village ou hameau dans le territoire duquel se situe le PV; (avec éventuellement la rue où se trouve ce PV) et direction dans laquelle la vue s’étend.
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INVENTAIRE PCDN
|
ADESA
|
|
APD
|
ZIP PS
|
ZIP ADESA
|
ZIP APD
|
LOCALISATION
|
(1.1).
|
|
X
|
PVR
|
|
X
|
X
|
|
Basse-Wavre - Vers le Bois de Laurensart
|
(1.2)
|
|
40.1 2P 114
|
LV
|
|
X
|
X
|
|
Basse-Wavre - Chemin longeant la voie ferrée depuis la gare - Vers le Bois de Laurensart |
1.3
|
|
32.6 2Q
|
PV
|
|
X
|
X
|
|
Gastuche (La Motte) - Au bout de la rue des Prés |
1.4
|
160
|
|
|
|
X
|
X
|
|
Pécrot - Chemin partant de la Malaise vers Florival |
1.5
|
|
32.5 19
|
PVR
|
|
X
|
|
|
Pécrot - (Vallée de la Dyle au Pont des Brebis) - Rue de Rhode - Vers le Grand Pré |
1.6
|
3
|
|
|
|
X
|
|
|
|
1.7
|
7
|
|
|
|
X
|
|
|
Nethen - Chemin entre Beaumont et Pécrot - Vers le Bois de Beaumont |
1.8
|
6
|
|
|
|
X
|
|
|
Nethen (Beaumont) - Début du chemin vers Pécrot - Vers le Grootbroek |
1.9
|
|
32.5 20
|
PVR
|
|
X
|
|
|
Nethen - Passage à niveau de Beaumont - Vers le Grootbroek |
|
INVENTAIRE PCDN
|
ADESA
|
|
APD
|
ZIP PS
|
ZIP ADESA
|
ZIP APD
|
LOCALISATION
|
(2.1)
|
|
|
|
26 / 11
|
|
|
X
|
Nodebais - Chée de Namur, à l’embranchement avec le « Vieux chemin de Namur » - Vers Gottechain |
2.2
|
51
|
|
|
|
|
|
|
Gottechain - Chemin de Nodebais vers la Ferme du Chapitre - 360° |
(2.3)
|
|
32.6 7A 81
|
LV
|
|
|
|
X
|
Nodebais - Chaussée de Namur ( Fond des Loups) - Vers Gottechain
|
2.4
|
39
|
|
|
|
|
|
x
|
Gottechain - Chemin entre la Chaussée de Namur et Gottechain - 360° |
2.5
|
161
|
|
|
|
|
X
|
|
Bossut - Rue du Grand Royal - Vers la Ferme du Petit Royal |
2.6
|
158
|
|
|
|
|
X
|
X
|
Nethen - Chemin près de la Ferme de Grand Royal - Vers la Ferme de Grand Royal |
2.7
|
159
|
|
|
|
|
X
|
X
|
Nethen - Chemin près de la Ferme de Grand Royal - Vers Nethen |
2.8
|
|
|
|
17 / 12
|
|
X
|
X
|
Nethen - Route vers Hamme-Mille - Vue vers Grand Royal
|
2.9
|
156
|
|
|
|
|
X
|
X
|
Nethen (Champ de Bossut) - Chemin entre la Ferme du Petit Royal et le Paradis - Vers Hamme-Mille et la Forêt de Meerdael |
2.10
|
157
|
|
|
|
vers l’ouest |
X
|
X
|
|
2.11
|
154
|
|
|
|
vers l’ouest |
X
|
X
|
|
2.12
|
155
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Bossut - Rue de Nethen et Rue du Grand Royal - Vers La Forêt de Meerdael et Pécrot (7 Bonniers) |
2.13
|
|
32.6 7I 5
|
PVR
|
28 / 11
|
X
|
X
|
X
|
Bossut - Avenue F. Labby - Flot de la Malaise - Vers l’est (Adesa), vers les 7 Bonniers (APD) |
2.14
|
11
|
|
|
|
X
|
|
|
Nethen - Chemin de la Trace - Vers la Ferme de la Trace et la Forêt de Meerdael |
2.15
|
|
32.6 7J 7
|
PVR
|
16 / 16
|
X
|
|
x
|
|
2.16
|
|
|
|
15 / 20
|
X
|
X
|
X
|
|
2.17
|
5
|
32.6 7J 6
|
PVR
|
|
X
|
X
|
X
|
|
2.18
|
1
|
|
|
|
X
|
|
|
Nethen - Rue de Beaumont - Vers la Forêt de Meerdael |
2.19
|
2
|
|
|
|
X
|
|
|
Nethen - Rue de Beaumont - Vers le Bois
|
Unité paysagère n°3 : la vallée du Train à partir de Grez-Doiceau et la vallée du Piétrebais
|
INVENTAIRE PCDN
|
ADESA
|
|
APD
|
ZIP PS
|
ZIP ADESA
|
ZIP APD
|
LOCALISATION
|
(3.1)
|
|
|
|
25 / 11
|
x
|
|
X
|
Nodebais - Chée de Namur - Vers Bossut-Gottechain |
3.2
|
129
|
|
|
|
X
|
|
|
Sart - Chemin entre Piétrebais et la Ferme de la Sarte - Vers Sart |
3.3
|
|
40.2 9D 31
|
LVR
|
|
X
|
la moitié de la LV vers l’ouest |
|
Sart - Chemin entre Piétrebais et Grand Sart - Vers Sart |
3.4
|
123
|
|
|
|
X
|
X
|
|
Sart - Chemin entre Piétrebais et Grand Sart - Vers Grand Sart |
3.5
|
127
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Sart - Rue du Petit Sart - Vers la vallée du Piétrebais |
3.6
|
|
40.2 9D
|
LV
|
|
X
|
X
|
X
|
Sart - Fond du Moulin - Vers Grand Sart
|
3.7
|
|
|
|
8 / 17
|
X
|
X
|
X
|
Sart - Rue du Petit Sart - Vers la vallée du Piétrebais - |
3.8
|
|
40.2 9D 32
|
PVR
|
|
X
|
X
|
X
|
Sart - Rue de Renival - Vers la vallée du Piétrebais |
3.9
|
|
40.2 9I
|
PV
|
22 / 22
|
x
|
X
|
X
|
Hèze - Avenue Félix Lacourt - Vers Grez-Doiceau |
3.10
|
|
40.2 9I 10
|
PVR
|
2 / 25
|
x
|
X
|
X
|
Biez - Rue du Beau Site - Vers Grez-Doiceau |
3.11
|
|
40.2 4K 15
|
PVR
|
3 / 23
|
x
|
X
|
X
|
Biez - Champ du curé - Vers Grez-Doiceau
|
3.12
|
59
|
32.6 9I 13
|
PVR
|
10 / 20
|
X
|
X
|
X
|
Grez - Chée de Jodoigne - Vers la Vallée du Piétrebais et Biez |
3.13
|
213
|
|
|
|
X
|
|
X
|
Cocrou - angle du Bois de Beausart - Vers la vallée du Piétrebais |
3.14
|
64&65
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Grez - Chemin entre Linsmeau et Grez - vers Bossut-Gottechain et vers la vallée du Piétrebais |
3.15
|
63
|
|
|
|
X
|
X
|
|
Grez - Chemin entre Linsmeau et Grez - Vers Bossut-Gottechain |
3.16
|
69
|
|
|
|
X
|
vers le nord |
X
|
Grez - Rue des Campinaires - Vers la vallée du Train |
3.17
|
62
|
|
|
|
X
|
|
|
|
3.18
|
68
|
32.6 9J 18
|
LVR
|
|
X
|
X
|
vers l’ouest |
Grez (Stampia) - Rue Croix Claude - Vers la vallée du Lembais |
3.19
|
68
|
|
|
|
X
|
X
|
|
Grez - prolongation de la rue Croix Claude - Vers la vallée du Lembais |
3.20
|
38 et 61
|
|
|
|
X
|
X
|
|
Gottechain - Rue de la Bryle - Vers Grez
|
3.21
|
31
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Gottechain - Rue des Déportés - Vers la vallée du Lembais |
3.22
|
23
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Gottechain - Rue Jules Depauw - Vers Bossut |
3.23
|
|
32.6 9J 12
|
PVR
|
|
|
X
|
vers le sud Ouest |
Gottechain - Chemin de Guertechin vers la chaussée de Wavre - Vers Gottechain |
Unité paysagère n°3 : la vallée du Train à partir de Grez-Doiceau et la vallée du Piétrebais (suite)
|
INVENTAIRE PCDN
|
ADESA
|
|
APD
|
ZIP PS
|
ZIP ADESA
|
ZIP APD
|
LOCALISATION
|
3.24
|
|
|
|
18 / 17
|
|
X
|
X
|
|
3.25
|
162
|
|
|
27 / 11
|
|
X
|
X
|
|
3.26
|
163
|
|
|
|
|
X
|
X
|
Bossut - Av. J. Gathy - Vers Gottechain
|
3.27
|
|
32.6 9J 1
|
LVR
|
|
X
|
X
|
x
|
Bossut-Gottechain - Chaussée de Wavre - Vers Gottechain |
3.28
|
|
|
|
11 / 15
|
X
|
X
|
X
|
Bossut - Chée de Wavre - Vue vers Gottechain |
3.29
|
26
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Gottechain - Rue Capitaine Linard - Vers Gottechain |
3.30
|
|
|
|
19 / 22
|
X
|
x
|
X
|
|
3.31
|
|
|
|
9 / 19
|
X
|
X
|
X
|
|
3.32
|
194
|
|
|
|
X
|
|
|
Grez - Chaussée de la Libération - Vers la vallée du Train |
3.33
|
|
|
|
12 / 16
|
x
|
|
X
|
Grez - Croisement de la Chée de Wavre et Chée de la Libération - Vers Archennes |
3.34
|
|
|
|
|
X
|
|
|
Archennes - Ruelle des Foins - Vers la Château de la Motte |
3.35
|
19
|
|
|
|
X
|
X
|
vers le nord |
Bossut - Chemin vers le Bois de la Hocaille - 360° |
3.36
|
18
|
|
|
|
X
|
X
|
X
|
Bossut - Rue des Meuniers - Vers la Forêt de Meerdael et le bois de la Verte Voie |
3.37
|
20
|
|
|
|
X
|
X
|
vers l’est |
Bossut - Rue des Meuniers - Vers le sud
|
3.38
|
|
32.6 9M 4
|
PVR
|
29 / 9 9 / 19
|
X
|
X
|
X
|
|
3.39
|
211
|
|
|
|
X
|
|
|
Archennes - Chemin au bout de la rue de l’Hézidelle - Vers le Bois de la Hocaille |
Unité paysagère n°4 : la vallée du Train avant Grez-Doiceau
|
INVENTAIRE PCDN
|
ADESA
|
|
APD
|
ZIP PS
|
ZIP ADESA
|
ZIP APD
|
LOCALISATION
|
4.1
|
|
40.2 4K
|
LVR
|
|
vers le nord ouest |
|
|
Hèze - Chemin de la Chapelle du Cheneau vers le Bois de Glabais - 360° |
4.2
|
|
|
|
20&21
/ 12
|
|
|
X
|
Hèze - Avenue Félix Lacourt et Chavée de la Sarte - Vers la Ferme de la Sarte |
(4.3)
|
|
40.2 4I 1
4K 2
|
LV
|
|
X
|
|
|
Bonlez - Chemin de la Ferme du Grand Sart vers la Chapelle du Cheneau - 360° |
(4.4)
|
|
40.2 4K 1
|
PVR
|
|
X
|
|
X
|
Bonlez (Chemin du Panorama) - Vers Royenne
|
(4.5)
|
|
40.2 4J 4
|
LVR
|
24 / 12
|
X
|
|
X
|
Bonlez - Aux 4 Carrés - Vers Bonlez
|
4.6
|
|
|
|
6 / 25
|
X
|
|
X
|
Môrsain - Rue de Bayarmont - Vers le nord
|
4.7
|
|
|
|
4 / 23
5 / 24
|
X
|
|
X
|
Môrsain - Rue de Bayarmont - Vers Môrsain
|
4.8
|
|
40.2 4L
|
PV
|
23 / 11
|
X
|
|
X
|
Môrsain - Rue de Bonlez - Vers la vallée du Train et Royenne |
4.9
|
|
40.2 4M 7
|
LV
|
|
X
|
|
X
|
Bercuit - Champ de Présenne - Vers les étangs du golf |
4.10
|
|
40.2 4M 7
|
PV
|
7 / 17
|
x
|
|
X
|
Grez - croisement Chapelle de la Croix et Allée de la Ferme du Bercuit - Vers Môrsain |
4.11
|
91
|
|
|
|
x
|
|
X
|
Grez - Rue de Bonlez - Vers le Bercuit
|
|
INVENTAIRE PCDN
|
ADESA
|
|
APD
|
ZIP PS
|
ZIP ADESA
|
ZIP APD
|
LOCALISATION
|
(5.1)
|
|
40.2 1I 3
|
PV
|
|
X
|
|
|
Dion-le-Val - Vers Dion-le-Val et le bois du Bercuit |
(5.2)
|
|
40.1 1I 1
|
LVR
|
14 / 28
|
|
|
X
|
Doiceau - Voie rapide à 1250 m au nord de la Chée de Huy - Vers Dion le Val et Doiceau |
5.3
|
|
|
|
13 / 14
|
|
|
X
|
Doiceau - Voie rapide à hauteur du Bois des Roux - Vers Doiceau |
5.4
|
171
|
|
|
|
|
|
|
Gastuche - Orée du Bois près de la rue des Thils - Vers la vallée du Pisselet |
5.5
|
90
|
|
|
1 / 19
|
|
|
X
|
Gastuche - Rue des Thils - Rue de Roimont - Vers Gastuche |
3.3. Perspectives et propositions
La future révision du Plan de secteur de Wavre-Jodoigne-Perwez constitue un enjeu évident, dont les implications se feront sentir notamment en ce qui concerne la qualité paysagère de Grez-Doiceau.
On peut s’attendre à ce que les ZIP du futur Plan de secteur ne couvrent plus une aussi grande étendue que celles qui existent actuellement. Nous en avons évoqué les deux causes :
· la dégradation de certaines zones dont la qualité paysagère a diminué au point que leur maintien en ZIP ne se justifie plus;
· une définition plus restrictive de la notion de ZIP par rapport à celle qui a prévalu lors de l’élaboration du Plan de secteur de 1978.
1) Risque de disparition de Points de Vue remarquables (PV)
Il faut garder à l’esprit le fait qu’un beau paysage n’existe que par le regard que le promeneur peut y porter. Il faut donc une ouverture dans la végétation ou entre les bâtiments qui permette de découvrir ce paysage.
Plusieurs PV se trouvent en zone d’habitat au Plan de secteur (zone d’habitat, zone d’extension d’habitat, zone d’habitat à caractère rural, zone d’extension d’habitat à caractère rural ou encore zone de parc résidentiel). Cette localisation menace évidemment le PV : si une construction est projetée à son emplacement, elle bouchera la vue.
C’est le cas des points de vue suivants (cfr. carte des unités paysagères et des points de vue de Grez-Doiceau) :
1.6 2.12 2.15 3.7 3.9 3.10 3.11 3.30 3.32 4.9 4.10 4.11, soient 12 PV sur les 84 répertoriés sur le territoire communal (14 %)
Par ailleurs, d’autres PV sont orientés dans la direction d’espaces susceptibles d’être bâtis dans le futur :
soient presqu’autant de PV (10/84, soit 11 %)
Si on souhaite éviter la disparition de ces points de vue remarquables, l’affectation des lieux en question au Plan de secteur devrait être modifiée pour empêcher d’y construire. Une autre possibilité, consiste à préciser le Plan de secteur par le biais de l’élaboration d’un Plan Particulier d’Aménagement (PPA). Un tel PPA peut ainsi interdire toute construction à certains endroits qui figurent pourtant en zone d’habitat au Plan de secteur (C’est ce que prévoit le projet de PPA de la Butte de Biez pour le PV n°3.10).
La silhouette de la crête joue un rôle essentiel dans la perception d’un paysage. Dès lors, les constructions devraient être évitées sur les lignes de crêtes, surtout si ces dernières sont dégagées.
Le danger est particulièrement apparent du côté du Flot de la Malaise : si le lotissement des Sept Bonniers venait à s’étendre de l’autre côté de la rue de la Malaise (au sud) ou de l’autre côté de la rue de l’Abbaye (au nord), les constructions se découperaient sur la crête.
La même menace existe pour la zone d’habitat à caractère rural et la zone d’extension d’habitat de Bossut. L’étude des APD a d’ailleurs mis en évidence le fait que la crête de Bossut est celle qui est la plus visible. La détérioration de la silhouette de cette crête par de nouvelles constructions constituerait donc un dommage grave. Les nouvelles constructions, pas toujours intégrées de façon harmonieuse dans le tissu existant, ont d’ailleurs amené l’ADESA à ne pas reprendre Bossut dans la ZIP qui couvre le plateau.
Pour rétablir la beauté de ce site, l’octroi éventuel de permis de bâtir devra impérativement tenir compte de la présence des PV qui l’entourent pour essayer de limiter l’impact que de nouvelles constructions pourraient avoir, que ce soit sur la possibilité d’accéder au point de vue, mais aussi sur la qualité du paysage dans lequel s’intégrera la construction.
Les points de vue suivants sont concernés :
2.10 2.11 2.12 3.22 3.24 3.25 3.30 3.35 3.38
Au besoin, si la construction ne sera manifestement pas intégrée au paysage, il sera nécessaire de prescrire un écran de végétation indigène.
Le village de Bossut figure d’ailleurs parmi les villages pour lesquels le Règlement Général sur les Bâtisses en Site Rural (RGBSR) est d’application. Ce règlement a pour objectif d’assurer la protection des bâtiments anciens de qualité et l’intégration urbanistique des nouvelles constructions à un patrimoine rural. Bossut est ainsi repris dans la liste des villages où les nouvelles habitations devront correspondre au caractère traditionnel du bâti rural de la Hesbaye. Cette classification constitue donc, en principe, une garantie quant à l’intégration des nouvelles constructions.
D’autres villages de Grez-Doiceau pourraient eux aussi bénéficier d’une inscription sur cette liste. Nous pensons tout particulièrement à Gottechain et à Biez, qui, avec Bossut, constituent autant de villages de plateau à structure groupée qui focalisent souvent le regard. Cocrou, mériterait également une telle protection, même s’il s’agit ici d’un hameau de vallée.
3) Le projet de poursuite de la voie rapide RN25 aurait lui aussi, s’il se concrétisait, un impact très important sur la qualité paysagère de Grez-Doiceau : 13 PV (soit 15 %) seraient en effet affectés, certains de manière radicale :
4) Il sera également judicieux, lorsqu’on envisagera par exemple, dans le cadre des actions du PCDN, la plantation de haies pour reconstituer le maillage du réseau écologique, à ce que ces nouvelles plantations ne bouchent pas de la même manière un PV existant. Ces haies seront de préférence composées d’essences indigènes. Le choix de ces mêmes essences devra être favorisé au maximum lors de la plantation de haies au sein des zones d’habitat et éventuellement imposé dans le cadre de nouveaux lotissements dont l’impact paysager risquerait d’être négatif.
5) La protection des vergers hautes tiges s’inscrit dans une politique en faveur de l’environnement, mais aussi dans le cadre de la sauvegarde paysagère. En effet, la beauté des arbres fruitiers en fleurs au printemps est extrêmement attachante. Dans les zones villageoises, le verger garantit un environnement agréable aux fermes tout en masquant les bâtiments annexes souvent moins esthétiques que la ferme elle-même. Le cachet paysager du verger est souvent renforcé par l’existence d’une haie champêtre qui le délimite. C’est un élément important de ce qui constitue le caractère rural des villages.
6) Les alignements d’arbres, particulièrement des saules têtards, constituent eux aussi un élément caractéristique des paysages champêtres. Ils foisonnaient jadis le long des cours d’eau et dans les terrains humides. Ils symbolisent une tradition séculaire, liée à des pratiques artisanales : vannerie, fabrication de sabots, d’outils et de chaises, vertus médicinales, recherche du terreau accumulé dans les trous des vieux saules,... Ils constituent encore de nos jours des repères qui rythment le paysage, renforcent le charme des ruisseaux et des rivières tout en assurant une protection contre les crues. Le feuillage des saules têtards donne en plus une ombre qui ne freine nullement le développement de la végétation sous-jacente, puisqu’il laisse filtrer les rayons solaires.
Certains fonds de vallées doivent être préservés dans cette optique : celui de la Grande Marbaise, les pâtures à Pécrot Chaussée, la vallée du Train avant Grez et la vallée du Ri de Hèze
7) L’amélioration du maillage écologique ne doit pas nuire aux perspectives paysagères.
La proposition qui vise à mettre sur pied un observatoire du patrimoine paysager de Grez-Doiceau, s’il nous paraît judicieux, nous semble avoir davantage sa place dans le cadre des travaux de la Commission consultative communale d’Aménagement du territoire (CCAT), plutôt que dans celui du PCDN, même si une coordination doit exister entre ces deux instances.
Un tel observatoire pourrait aussi désigner les zones où l’implantation de nouveaux lotissements ne porterait pas atteinte aux paysages communaux, ni aux points de vue existants. Une telle étude serait certainement utile dans le cadre du schéma de structure et de la révision du Plan de secteur.
La présence de prairies en fond de vallée et en versant agrémente le paysage rural, par l’alternance qu’elles créent avec les cultures et les bois.. C’est ce qui peut être constaté dans la vallée du Ri Saint-Martin (PV n°2.5, 2.6 et 2.11), la plaine alluviale de la Dyle (PV n°1.1 à 1.3 et 1.5), la vallée du Train en amont de Môrsain (PV n° 4.7 et 4.8) , les environs des sources du Lembais à Bossut (PV n°3.22 et 3.26), le Piétrebais entre Cocrou et Grez (PV n°3.12), le Pietrebais à Grand Sart (PV n°3.6, 3.7 et 3.8).
Nous l’avons dit, les pressions exercées sur les agriculteurs poussent ceux-ci à étendre les cultures au détriment des pâturages. La menace de banalisation de ces fonds de vallées est donc réelle. A défaut de pouvoir continuer à y élever du bétail, ces fonds de vallées et versants pourraient échapper à la conversion en cultures par un recours prioritaire aux mesures agri-environnementales.
L’impression de « coup de poings » dans le paysages est bien sûr liée à la sensibilité de chacun. Ainsi, un bâtiment industriel, témoin d’une activité particulière, actuelle ou passée, pourra être ressenti comme un élément de patrimoine à préserver pour ceux chez qui il évoque un trait de l’histoire locale qui a toute sa place dans le paysage, comme un élément désastreux pour ceux qui n’ont pas partagé cette histoire.
De même, l’apparition d’un nouvel élément qui va focaliser le regard dans un paysage connu sera plus facilement perçu négativement par ceux qui garde en mémoire le paysage tel qu’il se dessinait auparavant.
Enfin, les bâtiment à architecture moderne, qui peuvent en soi être esthétiquement appréciées ou non, peuvent choquer du fait de l’opposition de style qui existe entre eux et les bâtiments traditionnels. Cette opposition influe sur l’harmonie du paysage, qui ne s’accommode pas d’une trop grande diversité. C’est la raison pour laquelle les permis de construire dans certains villages sont soumis à des restrictions qui visent à préserver une unité relative du bâti. Mais l’impression de manque d’harmonie d’un élément moderne va dépend également de la signification qu’a cet élément de modernité dans l’esprit du spectateur : l’opposition entre le style moderne et le style traditionnel peut ainsi concrétiser chez le spectateur l’opposition de type culturel entre ceux qu’on appelle les néo-ruraux et les villageois « traditionnels »; et c’est plus le renvoi à cette opposition-là, ce manque d’harmonie-là, qui va susciter le sentiment négatif vis-à-vis d’un élément paysager.
Il va de même pour les plantations de haies d’essences exotique. Mais dans ce cas-ci, un impact écologique négatif s’ajoute à la perception visuelle.
Néanmoins, certaines constructions ou infrastructures sont connotées négativement par la grande majorité de la population : les autoroutes, surtout si elles bénéficient d’un éclairage aérien, les lignes haute tension aériennes, les campings, les grands hangars en métal ou en béton, les décharges,... A Grez-Doiceau, les exemples sont heureusement peu nombreux où de telles infrastructures sont venues détruire des paysages de qualité.
Pour toute implantation de ce type, il est indispensable de mener une étude d’impact qui pourra préalablement mettre en évidence l’effet de ces éléments sur le paysage et, si nécessaire, avancer des propositions spécifiques en vue d’amoindrir le dommage visuel que leur réalisation impliquerait.
La plantation d’arbres d’essences indigènes (comme par exemple le long du nouvel hangar de Môrsain) est un exemple; le façonnage de cavaliers le long du nouveau tronçon de la RN 25 en est un autre.
Dans un cas comme dans l’autre, il faudra bien sûr attendre que les arbres plantés atteignent un hauteur suffisante pour jour pleinement leur rôle d’écran...
La qualité du patrimoine paysager de Grez-Doiceau est exceptionnelle lorsqu’on la compare à celle des communes avoisinante. Néanmoins, de nombreux paysages ont été récemment altérés, la plupart du temps par une mauvaise intégration du bâti. C’est en partie ce qui justifie que les études menées depuis l’entrée en vigueur du Plan de secteur révèlent une diminution des Zones d’Intérêt Paysager sur le territoire de la commune. Par ailleurs, certains points de vue remarquables ont été bouchés ou risquent de l’être par de futures constructions. Dans le futur, il conviendra donc d’être attentif à l’implantation des constructions projetées dans les zones qui figurent à l’intérieur des ZIP ou à proximité d’emplacement de point de vue, pour réduire leur impact sur les paysages et sur la possibilité de profiter de ces paysages.
La préservation de biotopes particuliers (prairies, friches, marais, bosquets,...) participe à la sauvegarde d’éléments qui contribuent à la richesse du patrimoine paysager. La concrétisation de propositions développées par la suite dans ce rapport et qui visent, elles, à améliorer le patrimoine naturel auront le plus souvent un impact positif sur le paysage, grâce à la diversification de milieux qu’elles impliquent.
Certaines de ces propositions devront pourtant faire l’objet d’une réflexion particulière en terme d’impact sur l’accès aux points de vue remarquables. En effet, planter des haies ou des arbres, les laisser se développer ou encore permettre à la végétation des bords de certaines routes de croître davantage pourrait également boucher de tels points de vue. Dès lors, les actions de ce type devront être systématiquement envisagées non seulement sur base de leur pertinence vis-à-vis de la carte du réseau écologique, mais aussi en se référant à la carte des paysages, de telle sorte que ces actions ne puissent pas limiter le champ de vision là où les points de vue doivent continuer à être suffisamment dégagés pour que le promeneur puisse en bénéficier.