Grez Nature (Plan communal de développement de la nature de Grez-Doiceau)

 Du fait des importants risques que comporte leur longue migration annuelle, la longévité des hirondelles est assez courte. Elles ne vivent généralement que de 2 à 4 ans, voir un peu plus, rarement jusqu'à 8 ans. La femelle pond en général 4 ou 5 oeufs. 

L'incubation dure entre 14 et 19 jours, au cours desquels la femelle maintient la température des oeufs constante. 

Après l'éclosion, ils sont nourris par leurs parents qui leur amènent régulièrement des insectes, qu'ils agglutinent dans leur bec quand ils chassent. Ils peuvent apporter une vingtaine d'insectes à la fois, et répètent leurs allées et venues jusqu'aà 400 fois par jour. 

Les jeunes hirondelles atteignent leur poids maximum vers le 13ème jour, et pèsent alors environ 22 grammes. 
Ce poids se réduira un peu par la suite lorsqu'ils formeront leurs plumes. 
18 à 23 jours après l'éclosion, les hirondeaux quittent le nid. 

Pour les inciter à quitter le nid, les parents cèssent de les nourrir, leur tendent des insectes et lorsque les hirondeaux sont suffisamment près du bord, ils lancent des cris d'alerte qui les font chavirer dans le vide. Là, battant leurs ailes par réflexe, ils prennent alors leur premier envol. 

Après avoir quitté le nid, ils continuent à vivre ave leur parents, qui continuent à les nourrir pendant environ une semaine. 
Occasionnellement, les jeunes de la première couvée aident à nourrir ceux de la seconde. Au bout de 35 jours, les jeunes sont totalement indépendants. 

Fin août, les hirondelles se rassemblent en groupe pouvant parfois compter plusieurs milliers d'individus et s'envolent vers le sud où elles hivernent. En général, en Afrique subsaharienne et jusqu'en Afrique du Sud. 

L'hirondelle a une immense aire de répartition, dont on estime la surface à 10 millions de km², et une population mondiale qui pourrait atteindre 190 millions d'individus. Cette espèce a beaucoup bénéficié de la déforestation par le passé, qui a créé des habitats ouverts comme elle les apprécie, et du développement des constructions humaines, lui offrant une multitude d'emplacements possibles pour la nidification. 

Depuis de nombreuses années, la population d'hirondelles a beaucoup diminué (-85%) et les hirondelles sont fortement menacées. 

L'intensification de l'agriculture en Europe et en Asie conduit actuellement à une diminution progressive de ses effectifs en réduisant la disponibilité en insectes par l'utilisation d'insecticides et la régression des haies et des prairies. La disparition des marais et des roselières les empêche de se regrouper dans de bonnes conditions avant de partir en migration. La disparition des zones humides ne leur permet pas non plus de trouver les matériaux nécessaires à la construction de leur nids. 

Les hirondelles sont aujourd'hui de moins en moins bien acceptées dans les bâtiments. ceux-ci sont souvent mieux fermés. Les fientes de l'oiseau sont moins bien tolérées. 

Pourtant, les adultes ont peu de prédateurs, même s'ils peuvent parfois être victimes de faucons ou de chouettes. Le moineau, par contre, représente un de ses principaux concurrents, et il arrive que certains s'emparent de leur nid, et en expulsent les hirondeaux pour s'y installer. 

Le réchauffement climatique peut également affecter l'hirondelle. En effet, les sécheresses provoquent chez elle des pertes de poids et ralentissent la constitution de ses plumes. Le Sahara, par son extension, pourrait devenir un obstacle de plus en plus difficile à franchir pour les oiseaux en migration. Les étés chauds et secs engendrent une diminution des insectes disponibles. Le froid provoque les même effets, et une brusque chute des températures peut conduire les hirondelles à sacrifier leur progéniture, celle-ci mourant de faim. En revanche, des printemps plus doux peuvent conduire à allonger la saison de reproduction et donc le nombre de couvées.