Le plateau de la Malaise

Lorsque la gestion de l’environnement se met au service de la biodiversité

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; Le plateau de la Malaise, essentiellement agricole, est bien connu des ornithologues car il attire chaque année de nombreux en migration. Vers le nord et l’est, les cultures s’étendent jusque dans la vallée de la Nethen, alors qu’au sud et à l’ouest, les pentes plus abruptes qui rejoignent la vallée de la Dyle sont boisées. Bien que peu diversifié de par sa vocation agricole, le plateau est entrecoupé de bosquets, de haies, de chemins creux... et entouré de zones boisées : la forêt de Meerdael au nord de Nethen et les bois du Val Vert et du Val d’Or à Pécrot. Pour autant que l’on laisse un peu de place pour le développement de la nature sur les abords (haies, bosquets, bandes herbacées…), les chemins et ont toute leur importance dans les zones agricoles moins accueillantes pour la et la . Lieux de passage d’une zone d’intérêt biologique à une autre ou refuges de qualité pour de nombreuses espèces, sachons que ces chemins et leurs abords ne sont pas empruntés seulement par les Hommes. Au cours de cette promenade, l’itinéraire vous emmènera tantôt à travers bois, tantôt à travers champs

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La promenade débute à la gare de Florival. En prenant la direction d’, sur la droite de la rue de Florival, un petit panneau dans le talus signale que la fauche tardive y est pratiquée. Cette mesure qui permet à de nombreuses herbacées d’effectuer l’entièreté de leur cycle de vie est particulièrement favorable à la . La végétation qui s’enrichit au fil des années, attire ainsi, au moment de la floraison et de la fructification, de nombreux , … Vous pourrez y observer l’anthrisque (1), la berce, l’ortie, le lamier blanc, la consoude, le géranium herbe-à-Robert… Après quelque 500m, l’itinéraire quitte la route principale et pénètre dans les bois par la Verte Voie après un court passage entre prairies et champs. Vous longerez alors une jeune plantation de mélèzes, seuls conifères à perdre leurs aiguilles en hiver et particulièrement appréciés des roitelets, suivie d’une petite parcelle de merisiers avant d’aboutir dans la forêt de chênes proprement dite, Dans le sous-bois, pousse la violette, le sceau de Salomon, le lamier jaune, l’oxalis, aussi appelé surelle (2) en raison du goût acidulé de ses feuilles en forme de trèfle. Un peu plus loin, sur la droite, le chemin des Meuniers, vous emmène vers le plateau, où le paysage essentiellement agricole et moins diversifié est pourtant connu des ornithologues pour la richesse de son avifaune. Avec un peu de chance, vous pourrez observer la bergeronnette printanière (3) qui s’active dans les prairies avoisinantes ou entendre l’alouette qui chante en vol, haut dans le ciel. Avenue Fernand Labby, sur votre droite, vous apercevrez, caché derrière une haie, une petite pièce d’eau, le flot de la Malaise. Un peu plus loin, un orme isolé se détache du paysage. Là, le circuit redescend pour rejoindre la vallée de la Nethen. Tout au long de ce trajet, vous pourrez observer la mise en application de mesures agro-environnementales proposées aux agriculteurs par la Région Wallonne et destinées à favoriser la : sur la droite du chemin dit « Campagne de la Malaise », une large bande mellifère attire de nombreux butineurs. Plus loin, une bande enherbée, ensemencée d’un mélange diversifié de , légumineuses et autres plantes à , borde le chemin de la Malaise sur toute sa longueur. Ces bandes ne peuvent recevoir ni fertilisants, ni produits phytosanitaires. Afin de ne pas enrichir le sol, elles ne peuvent être pâturées mais doivent être fauchées entre le 15 juillet et le 15 septembre. Les produits de la fauche doivent être exportés. Dans ces petits refuges non traités et riches en espèces végétales, de nombreux , , … peuvent trouver refuge. En descendant, remarquons le chemin qui se creuse assez fort (4) et la végétation en place - robiniers, érables, sureaux et ronces - qui protège les versants contre l’érosion. Au niveau des cultures, trois bandes de semées perpendiculairement à la pente illustrent une autre mesure agro-environnementale destinée, cette fois, à protéger le sol en cas de forte pluies. Dans la vallée, sur votre droite, ne manquons pas d’observer le potager biologique de « Graines de vie* » (5) cultivé selon les principes de la permaculture. Les et produits alimentent notamment plusieurs groupements d’achat solidaire (GAS) et permettent à tout un chacun de se nourrir local et bio à un prix abordable. Au lieu dit de la patte d’oie, un autre magnifique chemin creux à l’allure forestière, le chemin de Florival nous ramène sur le plateau. De nombreuses plantes de sous-bois peuvent encore y être observées, dont le lierre et la stellaire holostée. Finalement, nous regagnons la gare de Florival par le chemin « La Bruyère » dont le nom témoigne du caractère acide et sec du sol sablonneux.
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